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Portrait
Pr JoachimUllrich
JoachimUllrichprésidedepuis2012 lePTB, l’institut
national allemanddemétrologie. Il était auparavant
directeur de l’InstitutMaxPlanckdephysiquenucléaire
deHeidelberg, où il dirigeait ledépartement «Dyna-
miquequantiqueexpérimentalemultiparticule». Il est
reconnu internationalement nonseulement commepré-
sident duPTB,maisaussi commeexpert enphysique
quantiqueet enexpériencessur lasersàélectrons libres,
par exemplesur lesitedeDESYàHambourgouauSLAC
National Accelator LaboratorydeStanford, auxÉtats-
Unis. Ses travaux lui ont valuplusieurs récompenses,
dont leprixGottfried-Wilhelm-Leibnizde laDFG (orga-
nismedepromotionde la recherchescientifiqueen
Allemagne) et leprixPhilippMorrisde la recherche.
celaaurait deprofondes conséquences, car beaucoupde lois
et demodèlessont baséssur des constantesnaturelles.
Desmesuresprécisespeuvent donc torpiller certaineshypo-
thèses jugéessûres, et des chercheursenont d’ailleursdéjà
fait l’expériencedans lesannées30, quand lasecondeétait en-
coredéfinie commeétant une fractionde la rotationde laTerre.
LePTBvenait alorsdemettreenservice leshorlogesàquartz
lesplusprécisesde leur époque. Les chercheurs constatèrent
que laTerre tournedeplusenplus lentement et aussi, notam-
ment, demanière irrégulière, et nonpas, comme lesupposait
ladéfinitiondu tempsà l’époque, àvitesse toujours constante.
Ya-t-il aussi desapplicationspratiquesdeshorlogesato-
miques ?
Ullrich :
Deshorlogesatomiquessont utilisées, par exemple,
sur lessatellitesde localisationdusystèmeaméricainGPSou
du russeGLONASS, demêmequesur lespremierssatellitesdu
Galileoeuropéen. Cessystèmesdéterminent lespositionspar
l’intermédiairedu tempsdepropagationdessignauxentresa-
telliteet Terreet ont doncbesoinde référencesde temps très
précises. Lesgéodésiensveulent aussi faireprochainement
desmesuresavecdeshorlogesdans l’espace.Onpourrait ainsi
mesurer avecunegrandeprécision laposition relativededeux
satelliteset en conclure, par samodification, au champdegra-
vitationde laTerre, permettant ainsi de le cartographier inté-
gralement. Desmesuresanaloguessur Terreet deshorloges
encoreplusprécisespermettraientmêmeà l’avenir dedétecter
lesvariationsde ladistributiondesmasseset dedéceler ainsi
laprésencede ressourcesdans lesol.Nous travaillonsactuel-
lement sur desquestionsde ce typeavecdenombreux cher-
cheursdu« cluster »d’excellenceQUESTde l’UniversitéLeibniz
deHanovre.
Leshorlogesembarquéesàborddessatellitesont-elles la
même complexitéque leshorlogesatomiquesduPTB ?
Ullrich :
Elles fonctionnent sur lemêmeprincipe,maissont
sûrement unpeuplus compacteset n’ont pasbesoind’être
tout à fait aussi précises. La transmissionactuelledessignaux
entraînede toutemanièrede légersécarts.Onpeut au-
jourd’hui acheter aisément deshorlogesatomiquespour de
multiplesusages. Elles coûtent entrequelques centaines
d’euroset environ100000€pour desapplications terrestres–
maisnettement pluspour lesapplicationssatellitaires–et,
grâceà leur techniquebienaupoint, fonctionnent engénéral
sansmaintenancedurant denombreusesannées.
Vousditesque la techniqueest considérée commebienau
point. Unehorlogeatomique, comme celle ici présenteauPTB,
par exemple, peut-ellenéanmoins tomber enpanne ?
Ullrich :
Sur leprincipe, c’est biensûr possible,maisnous
avonsdes réserves. Rienqu’auPTB, quatrehorlogesato-
miquesprimaires constituent notre contributionau tempsuni-
versel. Et pour fournir par exempleauxhorloges radio lesignal
horairediffusépar unémetteurGO implantéàMainflingen,
Informationsdepremièremain :
leprofesseur JoachimH. Ullrich
lorsde l’interview.
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